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LES AUTEURS - Page 105

  • Daniel Woodrell : Un Hiver De Glace. La vallée des larmes.

    daniel woodrell,ozarks,missouri,methLes conséquences des crises économiques successives et de la misère sociale qui ont secoué les USA peuvent s'illustrer au travers de Winter's Bone de Daniel Woodrell où l'action se déroule dans un coin désolé de cet immense pays.

     

    Les monts Ozark au Missouri c'est un de ces endroits de l'Amérique profonde où la dûreté de la vie n'épargne personne, pas même Ree Dolly, jeune adolescente de 17 ans au caractère âpre et rugueux à l'image de la région où elle vit. La jeune fille doit s'occuper de ses deux jeunes frères ainsi que de sa mère dépressive qui a perdu la raison. De surcroît, le père de Dee, petit fabriquant et trafiquant de meth,  fait de fréquents séjours en prison et c'est lors de sa dernière interpellation qu'il a mis la maison familiale en gage afin d'être libéré sous caution avant de disparaître de la circulation. S'ils ne veulent pas être expulsés, Dee a moins d'une semaine pour retrouver son père. Pour y parvenir elle devra donc se mouvoir dans les réseaux de la pègre locale dont les membres n'aiment pas trop les questions, à commencer par son oncle Larme Dolly, personnage atypique, amateur de coke et dont une partie du visage a été défiguré suite à l'explosion d'un laboratoire de meth. Malgré l'affection qu'il porte à sa nièce, le personnage n'en demeure pas moins inquiétant et mystérieux. Les périnégrations de Ree la meneront du côté du clan Milton dirigé par un vieux despote aussi dangereux que silencieux et entouré d'une nuée de harpies au caractère bien trempé qui lui meneront la vie dure. Au fil des jours, l'espoir de retrouver son père vivant s'amenuise. Mais finalement, qu'il soit vivant ou mort,  cela importe peu car Dee n'a pas le choix, elle doit accomplir la tâche qu'elle s'est fixée afin de conserver la maison. Mais acceptera-t-elle le prix terrible qu'il faudra  payer  pour y parvenir ?

     

    Bien souvent, ce qu'il y a d'intéressant lorsqu'un auteur aborde un sujet se déroulant dans le cadre de son enfance, c'est l'émotion qui transparait au travers des pages comme c'est le cas avec ce récit de Daniel Woodreel qui a vécu dans cette région des Ozark avant  de s'engager dans l'armée et de bourlinguer à travers tout le pays en effectuant divers métier pour finalement vivre de sa plume. Winter's Bone est son meilleur roman, même si certain lui reprocheront une certaine lenteur qui se cale pourtant sur le rythme de cette région anesthésiée par la froidure hivernale. Une prose lyrique pour nous décrire une vallée dévastée économiquement et dont les institutions étatiques sont quasiment à l'agonie. Les habitants, installés depuis plusieurs générations, y appliquent leurs propres règles et un code de conduite qui peut s'assimiler à celui d'une espèce de mafia. Un monde sans pitié qui contraste avec la fragilité de la jeune Ree, ceci malgré sa force de caractère, son courage et son entêtement. On appréciera la justesse de ton des dialogues qui jalonnent le roman le rendant encore plus percutant. On regrettera, par contre, la mauvaise traduction du titre qui, en anglais, prend tout son sens au regard du terrifiant final qui conclut ce récit.

     

    Depuis quelques années, en collaboration avec Casterman, les éditions Rivages adaptent quelques un de leurs roman en BD. Vous pourrezwinters-bone-hiver-glace-L-njefEp.jpegdonc découvrir ce roman illustré par Romain Renard. D'autre part l'adaption cinématographique du roman a reçu le grand prix du festival du film à Sundance et le prix du jury au festival de Deauville. Quel que soit le support que vous adopterez, vous serez conquis par l'émouvant périple de Ree dans cet univers implacable.

     

    Daniel Woodrell : Un Hiver de Glace (Winter's Bone). Editions Rivages/Noir 2007. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Frank Reichert.

     

    Romain Renard/Daniel Woodrell : Un Hiver de Glace. Editions Rivages/Casterman/Noir 2011.

     

    A lire en écoutant : You Will Be My Ain True Love - Sting/Alison Krauss - Cold Mountain (Music from the Motion Picture)

     

     

     

  • GIANNI PIROZZI : LE QUARTIER DE LA FABRIQUE, L’INFORTUNE DES ROMS.

     

    Capture d’écran 2013-10-26 à 01.20.10.pngRetour de vacances. La Croatie, pays encore sauvage, préservé (pour combien de temps encore) du tourisme de masse où la côte
     montagneuse, pelée par un soleil de plomb, plonge directement dans les eaux azurs et cristalline de la mer Adriatique. De cette carte postale idyllique, peu d'élément pour nous rappeler les ravages d'une guerre pas si lointaine qui désola toute cette région, ainsi qu'une grande partie des pays voisins de l'Europe du sud est. Quelques plaques commémoratives, des impacts d'obus et de balles soigneusement conservés et que
    lques clichés pour sensibiliser les touristes que nous sommes, aux conflits qui semèrent le chaos dans ces contrées des Balkans. Comme piqûre de rappel, il y a aussi dans mes bagages, emporté presque par hasard, ce livre de Gianni Pirozzi, "Le quartier de la Fabrique".

     

    Avril 1999, la guerre du Kosovo bat son plein et des réseaux s'organisent afin de livrer des armes aux milices de l'UCK. En France, Santis, ex-activiste italien des années de plomb, convainc son camarade Rinetti de convoyer une de ces cargaisons jusqu'au cœur du Kosovo. L'ouvrage, comme une « road story », décrit donc le voyage de Rinetti accompagné de Craven, Paco et Frankie. Après avoir affréter deux camions depuis la Hongrie, ces 4 compères de l'infortune sillonneront tour à tour la Roumanie, la Bulgarie, la Macédoine et l'Albanie tout en étant les témoins involontaires d'un environnement social en pleine déliquescence qui sombre peu à peu dans le chaos le plus meurtrier qui soit et qui ne laisseront aucun d'entre eux indemne. Au fil du périple, les convictions idéalistes s'étiolent pour ne laisser place qu'à une désillusion qui sera plus que brutale.

     

    On se laisse emporter sur ces routes chaotiques, décrites à la perfection par un auteur inspiré. Dépôts de locomotives inquiétant, postes de garde-frontière aux longues files d'attente, ponts démesurés et complexes industriels quasiment abandonnés, entrecoupés de paysages montagneux et de plaines aux aspects ruraux presque révolus. Une guerre sans héros où milices serbes, groupuscules de l'UCK et forces de l'OTAN s'opposent dans un chassé-croisé déroutant. Dans ce conflit ce sont bien évidemment les populations civiles qui font particulièrement les frais de cette guerre, se retrouvant sur les routes pour fuir les exactions des diverses milices. Et parmi cette population martyrisée, il en est une qui a particulièrement souffert aussi bien de la fureur des milices et que de celle des habitants exaspérés, c'est la population rom. Le récit est d'ailleurs entrecoupé de témoignages vibrants de demandeurs d'asiles roms décrivant les exactions qu'ils ont subit durant ce conflit. Gianni Pirozzi  nous livre également le récit dantesque  de la destruction complète d'un quartier entier de la ville de Mitrovica au Kosovo, (le quartier de la Fabrique) vieux de cinq siècles et qui abritait des milliers de familles roms. Toutes traces de son existence ont été complètement effacées, comme s'il n'avait jamais existé. Il ne reste plus la moindre ruine.

     

    A la lecture de ce roman, on perçoit mieux quelques une des raisons qui ont poussé des milliers de roms des pays de l'Est à trouver refuge dans nos contrées. C'est tout le talent de Gianni Pirozzi qui par le biais d'un récit prenant, plein de suspense, nous relate les conditions sociales d'un peuple honnis dont personne ne souhaite la présence et ceci particulièrement dans les rues de nos cités occidentales.

     

    Le quartier de la Fabrique est donc un roman noir, écrit comme un carnet de voyages, décrivant avec une précision redoutable, une partie de l'Europe que bon nombre d'entre nous méconnaissent. Une écriture, précise, minutieuse qui font que l'on tourne les pages sans pouvoir s'arrêter.

     

    Gianni Pirozzi : le quartier de la Fabrique. Editions Rivages/Noir 2009.

    A lire en écoutant : Bohemian Ballet de Deep Forest. Album : Bohème, Sony Music 1995.

     

  • Shane Stevens : Au-delà du Mal, l’ère vivifiante et sanglante des seventies !

     

    Au-delà du Mal fait partie de ces éditions maudites qui font en sorte que ce roman de serial killer, écrit en 1979 a finalement été traduit et édité aux éditions Sonatine en 2009. Ce récit, peut-être trop en avance pour son époque, souffre désormais de la comparaison

     

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    avec des auteurs comme James Ellroy ou Thomas Harris. Martin Plunkett (tueur baroque et excessif d’Un Tueur sur la Route) et Hannibal Lecter (tueur raffiné et cultivé du Silence des Agneaux) sont passés par là et ont gravé en lettre de sang leurs dérives meurtrières laissant loin derrière eux la cohorte de tueurs parfois pathétiques et guignolesques qui ont fleuri après eux, provoquant finalement une espèce de lassitude pour ce genre.

     

    Il faudra pourtant faire fi de cette lassitude et se plonger dans l’histoire tourmentée de Thomas Bishop qui fait figure de père spirituel pour les tueurs que j’ai cité précédemment. L’histoire au souffle épique se situe durant les années 70, "époque bénie" où sévissaient des monstres comme le Zodiac, Ted Bundy et où le sentiment d’insécurité était supplanté par la lutte contre le communisme, atteignant son paroxysme avec la guerre du Vietnam.

     

    Le récit débute en narrant l’histoire véridique de Caryl Chessman, violeur en série, condamné à mort. A 10 ans, Thomas Bishop, interné dans un institut psychiatrique de Californie, après avoir tué sa mère dans des conditions atroces, est persuadé d’être le fils de ce personnage charismatique. Bien des années plus tard, après un subterfuge diabolique, il parviendra à s’évader pour semer la mort à travers tout le pays, achevant son parcours à New-York où il sévira avec force et conviction à l’image de son pseudo père, provoquant une chasse à l’homme qui prendra une dimension nationale. Nous suivrons donc le parcours d’un journaliste, de plusieurs policiers et hommes politiques embarqués dans cette course terrifiante qui suscitera bien des débats comme celui sur la peine de mort.

     

    Outre la fraicheur du récit qui prend son temps pour s’installer, on appréciera les sujets de société que l’auteur évoque au travers de ces personnages (débat sur la peine de mort, les prisons, les instituts psychiatriques, la coordination entre les divers services de police et les médias) ce qui en fait plus qu’une histoire de serial killer. Pas de fioriture, pas d’exercice de style et point de rebondissement tonitruant, juste une histoire suffisamment terrifiante en elle-même pour nous faire dresser les cheveux sur la tête.

     

    Du fait des années 70, on appréciera également le réalisme du parcours de ce criminel qui n’utilise que les outils de son époque pour échafauder ses plans diaboliques. Point de téléphones portables, d’informatiques ou autres stratagèmes sophistiqués pour ce tueur qui opère « artisanalement » avec son couteau en égorgeant, éventrant et découpant ses victimes sans aucun état d’âme.

     

    On sait peut de chose sur Shane Stevens qui est probablement un pseudo derrière lequel se cache l’auteur de 5 romans écrits entre 1966 et 1981. Gageons que l’auteur se soit retiré dans les hauteurs de l’Himalaya en psalmodiant des prières inintelligibles pour se faire pardonner d’avoir terroriser ses lecteurs avec des récits bien trop en avance pour leur époque et traduits malheureusement avec bien trop de retard.

     

    Shane Stevens : Au-delà du Mal. Editions Sonatine 2009. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Clément Claude.

     

    A lire en écoutant : Fortunate Son - Creedeance Clearwater Revival – Chronicle – The 20 greatest hits

     

  • JO NESBO : ROUGE-GORGE, UNE FACE SOMBRE DE LA NORVEGE

    norvège,harry hole,nesbo,néo-nazi,osloA l'instar du drame qui s'est déroulé en Norvège, nous aurons droit à de nombreux reportages et ouvrages décrivant le parcours du tueur tout en évoquant le contexte social du pays. Bien avant cette tragédie, Jo Nesbo nous parlait du milieu de l'extrème-droite de son pays dans un livre intitulé Rouge-Gorge où son héro, l'inspecteur Harry Hole est chargé de déjouer un éventuel attentat qui doit se dérouler le jour de la fête nationale. Cette enquête le conduira à enquêter sur le passé de plusieurs engagés volontaires dans les rangs de la Waffen-S.S qui ont combattu sur le font de l'Est et notamment à Leningrad. Une enquête haletante donc, qui le mènera également sur les traces de trafiquants d'armes frayant avec des policiers corrompus et peu scrupuleux.

     

    Dans ce livre, Jo Nesbo nous dévoile une page sombre de son pays qui, lors de l'occupation durant la seconde guerre mondiale, a connu un gouvernement collaborationniste et a même livré plusieurs contingents d'engagés volontaires dans les forces allemandes. A la fin de la guerre, ces soldats ont été considérés et jugés comme traître à la patrie. La trame de l'intrigue navigue donc entre le passé et le présent pour relater le parcours d'un de ces anciens combattant qui pour parvenir à ses fins doit fréquenter le milieu néo-nazi.

     

    On ne peut qu'apprécier les ouvrages de Jo Nesbo et son talent que ce soit dans la documentation, dans les descriptions et surtout dans la force des dialogues toujours teintés d'un certain humour que son personnage principal, sait manier à la perfection. Un personnage vulnérable, bourrés de défaut qui ne le rendent que plus attachant.

     

    C'est la première enquête de Harry Hole qui se déroule sur le sol norvégien puisque les deux précédentes se passaient en Australie et en Thaïlande. On perd donc le côté exotique des histoires mais on appréciera la description d'Oslo que l'auteur semble apprécier et l'on s'attachera à trouver s'ils existent, les lieux que fréquente l'inspecteur Harry Hole et qui sont décrits avec minutie.

     

    Avec Rouge-Gorge qui est à mon sens le meilleur ouvrage de la série, démarre, une histoire qui se déroulera sur plusieurs livres où Harry Hole va tout faire pour démasquer le coupable qui a assassiné sa coéquipière Ellen. Il est donc plus que recommandé de lire toute la série dans l'ordre, pour apprécier la conclusion dramatique de cette intrigue.

     

    Ce qu'il y a parfois d'ennuyeux avec les romans nordiques c'est que l'on peut parfois être dérouté par la piètre qualité des traductions comme dans le cas de la série Millénium de Stieg Larsson et l'on appréciera donc le sérieux du travail qui a été fait pour tous les ouvrages de Jo Nesbo les rendants agréables à lire au delà de la force originales des intrigues de cet auteur talentueux.

     

    Je ne terminerai pas ce billet en ayant une pensée pour ce peuple norvégien dûrement éprouvé et particulièrement pour toutes les victimes de cette tragédie.

     

    Jo Nesbo : Rouge-Gorge, Editions Gaïa 2000. Traduit du norvégien par Alexis Fouillet.

    A lire en écoutant : Bibo no Aozora / 04 - Ryuichi Sakamoto -Babel (Music From and Inspired By the Motion Picture)

     

     

     

     

  • Tardi – Manchette : Sous les pavés, la plage, l’enfer et le Petit Bleu de la Côte Ouest

    manchette,tardi,plage roman noir,polar,tueurs,bdEn libraire, marketing oblige, nous avons droit ces derniers temps aux bandeaux ultra originaux des commerciaux avec la mention : « Roman de l'été » ou pire encore « polar de l'été », tout ça pour vous faire acheter le mauvais livre spécialement édité pour cette période qui finira sur votre pile de romans inachevés. Un peu excessif me direz-vous, mais tellement réaliste. On en a tous fait les frais un jour ou l'autre. On découvre également les prix littéraires de l'été avec par exemple le « thriller de l'été » spécialement conçus par quelques revues mensuelles dont la principale caractéristique est de couronner l'auteur le plus conscensuel possible à défaut du plus talentueux. On appréciera tout de même certaines selections émanant principalement des blogs et de quelques revues littéraires « sérieuses ». Faites votre choix.

     

    Pour vous isoler de l'enfer des plages bondées et pour vous pendre à votre parasol, un excellent roman noir de Jean-Patrick Manchette que je vous propose de redécouvrir sous l'angle de la BD avec cette magnifique adaptation de Jacques Tardi : Le Petit Bleu de la Côte Ouest dont l'un des moments fort de l'histoire se déroule justement sur une plage, ce qui est de circonstance en cette période « estivale ». Georges Gerfaut est un cadre dynamique dont la routine sera brisée par deux tueurs lancés à sa poursuite. Pour faire face, il mettra de côté tout ce qui façonne sa petit vie trépidante. Il affrontera, parfois de manière pathétique, ses adversaires avant de retourner auprès des siens pour se retrouver dans une voiture à 145 km/h à tourner en rond, la nuit sur le périphérique désert.

     

    Une excellente adaptation en noir et blanc qui accentue le ton froid et cassant des dialogues qui sont fidèlement restitués. Il faut dire que le dessinateur et le romancier s'étaient déjà rencontré en 1978 pour nous livrer « Griffu » une des première BD - roman noir de l'époque. Du talent à l'état pur et une bonne claque dans la gueule à une époque ou des revues comme Pilote publiaient de la bonne BD.

     

    Avec le Petit Bleu de la Côte Ouest, Manchette voulait nous décrire le malaise de ces cadres moyens sous constante pression où la réussite sociale importe plus que tout. Le roman paru en 1976 n'en reste pas moins d'actualité en ces temps de troubles économiques où les performances sont une exigence de tous les instants.

     

    Dans la foulée, vous apprécierez une nouvelle adaptation de Jacques Tardi avec la Position du Tireur Couché, tiré également d'un roman de Manchette. Là également le dessin de Tardi restitue parfaitement l'histoire de ce tueur à gage, froid, précis, méthodique mais dont la vie se désagrège au fur et à mesure qu'il sème les cadavres pour échapper à son destin qui le ramènera inéxorablement à la petite vie minable qu'il a toujours cherché à fuir. Et l'on concluera que cet auteur a eu plus de chance dans les adaptations bd que cinématrographiques de ses œuvres, mais on pourra tout de même découvrir Polar de Jacques Bral pour se faire une bonne idée de ce que l'on peut tirer d'un excellent roman noir de Manchette.

     

    Sous les pavés, il n'y a plus la plage, il y l'enfer décrétait Ferre ! et le Petit Bleu de la Côte  Ouest, pourrait-on rajouter !

     

    Manchette - Tardi : Le Petit Bleu de la Côte Ouest. Humanoïdes Associés 2005.

    Manchette - Tardi : La Position du Tireur Couché. Futuropolis 2010.

    A lire en écoutant : Gerry Mulligan. Litttle Girl Blue.