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03. Roman policier - Page 38

  • Fureur noire : Manotti / DOA, le polar politique

    A l'heure des élections, c'est bien évidemment le sempiternelle sujet de la sécurité qui enflamme les débats où l'on assène aux citoyens, à coups de slogans ravageurs et phrases rapides, les recettes qui vont remettre la cité sur les rails.

     

    Police de proximité ! Patrouilles pédestres ! Tolérance zéro ! Des termes génériques qui prennent désormais des teintes politiques sans que l'on soit bien certain que les protagonistes en connaissent toutes les implications. La plupart d'entre eux seraient bien avisés de se pencher sur les ouvrages de nombreux spécialistes qui se sont intéressés à la question depuis bien des années, ceci avant même que ce sujet émotionnel, ne devienne le thème majeur des politiques et ne soit justement dévoyé par certains d'entres eux ! Dans le domaine francophone, on peut citer : Sebastien Roché, Loïc Wacquant, Jean-Paul Brodeur, Dominique Monjardet, Jean-Louis Loubet de Bayle et François Dieu. Certains ouvrages de ces auteurs sont même disponibles en ligne !

     

    Il faut l'admettre certaines de ces études, toutes passionnantes qu'elles soient, peuvent tout de même s'avérer extrêmement arides et on peut aborder le sujet de la sécurité et de la police par le biais du polar en s'intéressant particulièrement aux romans de nos voisins français.

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    Avec « Bien connu de nos services » Dominique Manotti nous invite à partager la vie quotidienne des policiers du commissariat de Panteuil (lieu fictif), dans la banlieue nord de Paris, dirigé par la commissaire Le Muir, femme ambitieuse qui a adopté la politique du chiffre imposée par les pouvoirs politiques du Ministère de l'Intérieur. Flics aguerris, jeunes débutants, hiérarchie dépassée, truands chevronnés, petits voyous, tout ce petit monde s'entrecroise dans un chassé-croisé rapide et passionnant. Description du travail des BAC, de police-secours qui semble tellement vain au milieu de banlieues défavorisées, de camps gitans et de squats vétustes prêts à flamber. Afin de favoriser l'intrigue, l'auteur a parfois forcé le trait au détriment de la réalité. Mais cela importe peu, car au travers de ces pages on peut tout de même se rendre compte du désarroi de ces policiers qui, manipulés par leurs hiérarchies et le pouvoirs politiques, se referment sur eux-mêmes se révélant ainsi incapables de faire face aux défis sociaux qui les submergent. Débrouillardise et improvisation pour régler les problèmes au jour le jour tout cela à l'ombre de la compromission et  de la corruption. Un tableau sombre, probablement exagéré mais qui reflète tout de même le malaise du monde policier.

     

    Pour DOA le tableau n'est guère plus reluisant même s'il s'attarde sur les SG et le monde des services secrets pour dépeindre les arcanes d'un monde souterrain inquiétant. « Citoyens Clandestins » c'est un thriller haletant avec cette menace d'attentat à la Dioxine sur la France par un groupuscule d'islamistes radicaux. Une description froide et troublante de réalisme d'une traque sanglante d'un ensemble de clandestins, d'agents doubles, d'espions à la solde d'une clique de manipulateurs qui mettent la raison d'état au-dessus de tous les principes moraux. Un livre volumineux extrêmement bien documenté qui se lit d'une traite, même s'il pêche parfois par son ton quelque peu professoral.

     

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    La réunion des ces deux talents se retrouve dans « L'Honorable Société », livre à quatre mains de moins bonne facture qui se penche sur les arcanes des institutions étatiques liées à l'énergie atomique. Police criminelle, DGSE, éco terroristes, journalistes et milieu patronal s'interrogent ou tentent de dissimuler les mobiles du meurtre d'un policier rattaché à la commission pour l'Energie Atomique. Le tout se déroulant sur fond de campagne présidentielle, on assistera à la compromission des diverses instances étatiques qui useront de tous les expédients, même les plus extrêmes, pour parvenir à leur fin. On reprochera le côté impersonnel des personnages qui manquent de saveur. Toutefois l'intrigue, quoique classique, nous entrainera dans un récit passionnant, assez inquiétant et très bien documenté qui, espérons-le, ne s'avérera pas trop réaliste. Un sujet sensible (le nucléaire en France) que l'on retrouve d'ailleurs au cœur des débats pour l'élection présidentielle, rendent les tribulations du commandant Petrus Paris encore plus passionnantes. Cet enquêteur de la police criminelle, secondé par son équipe, devra faire preuve d'une pugnacité des tous les instants pour parvenir à résoudre cette sombre affaire.

     

    Pour la Fureur de Lire, on retrouvera Dominique Manotti et DOA lors d'une table ronde qui aura lieu le jeudi 6 octobre 2011 à 21h50 à la salle du Faubourg, sur le thème du polar social et politique. Le polar qui devient protestataire et contestataire, cela promet un beau débat qui sera précédé d'une pièce de théâtre intitulée « Je refuse de répondre » qui relate le combat de Dashiell Hammett en proie à l'inquisition de la commission du sénateur McCarthy. Cela se déroulait en 1953. Le polar contestataire, protestataire, une forme d'écriture qui ne date pas d'hier.

     

     

    Dominique Manotti : Bien connu des services de police. Série Noire/Gallimard 2010.

     

    DOA : Citoyens Clandestins. Série Noire/Gallimard 2007.

     

    Manotti / DOA : L'Honorable Société. Serie Noire/Gallimard 2011.

     

    A lire en écoutant : Demain c'est loin - IAM/L'Ecole du Micro d'Argent/Delabel-Virgin 1997.

     

     

     

     

  • JO NESBO : ROUGE-GORGE, UNE FACE SOMBRE DE LA NORVEGE

    norvège,harry hole,nesbo,néo-nazi,osloA l'instar du drame qui s'est déroulé en Norvège, nous aurons droit à de nombreux reportages et ouvrages décrivant le parcours du tueur tout en évoquant le contexte social du pays. Bien avant cette tragédie, Jo Nesbo nous parlait du milieu de l'extrème-droite de son pays dans un livre intitulé Rouge-Gorge où son héro, l'inspecteur Harry Hole est chargé de déjouer un éventuel attentat qui doit se dérouler le jour de la fête nationale. Cette enquête le conduira à enquêter sur le passé de plusieurs engagés volontaires dans les rangs de la Waffen-S.S qui ont combattu sur le font de l'Est et notamment à Leningrad. Une enquête haletante donc, qui le mènera également sur les traces de trafiquants d'armes frayant avec des policiers corrompus et peu scrupuleux.

     

    Dans ce livre, Jo Nesbo nous dévoile une page sombre de son pays qui, lors de l'occupation durant la seconde guerre mondiale, a connu un gouvernement collaborationniste et a même livré plusieurs contingents d'engagés volontaires dans les forces allemandes. A la fin de la guerre, ces soldats ont été considérés et jugés comme traître à la patrie. La trame de l'intrigue navigue donc entre le passé et le présent pour relater le parcours d'un de ces anciens combattant qui pour parvenir à ses fins doit fréquenter le milieu néo-nazi.

     

    On ne peut qu'apprécier les ouvrages de Jo Nesbo et son talent que ce soit dans la documentation, dans les descriptions et surtout dans la force des dialogues toujours teintés d'un certain humour que son personnage principal, sait manier à la perfection. Un personnage vulnérable, bourrés de défaut qui ne le rendent que plus attachant.

     

    C'est la première enquête de Harry Hole qui se déroule sur le sol norvégien puisque les deux précédentes se passaient en Australie et en Thaïlande. On perd donc le côté exotique des histoires mais on appréciera la description d'Oslo que l'auteur semble apprécier et l'on s'attachera à trouver s'ils existent, les lieux que fréquente l'inspecteur Harry Hole et qui sont décrits avec minutie.

     

    Avec Rouge-Gorge qui est à mon sens le meilleur ouvrage de la série, démarre, une histoire qui se déroulera sur plusieurs livres où Harry Hole va tout faire pour démasquer le coupable qui a assassiné sa coéquipière Ellen. Il est donc plus que recommandé de lire toute la série dans l'ordre, pour apprécier la conclusion dramatique de cette intrigue.

     

    Ce qu'il y a parfois d'ennuyeux avec les romans nordiques c'est que l'on peut parfois être dérouté par la piètre qualité des traductions comme dans le cas de la série Millénium de Stieg Larsson et l'on appréciera donc le sérieux du travail qui a été fait pour tous les ouvrages de Jo Nesbo les rendants agréables à lire au delà de la force originales des intrigues de cet auteur talentueux.

     

    Je ne terminerai pas ce billet en ayant une pensée pour ce peuple norvégien dûrement éprouvé et particulièrement pour toutes les victimes de cette tragédie.

     

    Jo Nesbo : Rouge-Gorge, Editions Gaïa 2000. Traduit du norvégien par Alexis Fouillet.

    A lire en écoutant : Bibo no Aozora / 04 - Ryuichi Sakamoto -Babel (Music From and Inspired By the Motion Picture)

     

     

     

     

  • Raymond Chandler : La Dame du Lac ou la magie d'un verre de Four Roses

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    « Je vis une vague de cheveux blonds qui, pendant un bref instant, se déroula dans l'eau, s'allongea avec une lenteur calculée, puis s'enroula de nouveau sur elle-même. La chose roula sur elle-même encore une fois ; un bras vint écorcher la surface de l'eau et ce bras se terminait par une main boursouflée qui était celle d'un fantôme. "

     

    Pour le whisky, rien ne vaut un de ces excellents écossais avec ce goût tourbeux si caractéristique, mais en matière de bourbon, j'ai une forte inclination pour le Four Roses avec ces notes caramélisées que Philip Marlowe affectionnait particulièrement tout en le consommant avec modération. Lorsque j'achève « La Dame du Lac » de Raymond Chandler, je m'en sers toujours un verre avec deux glaçons et je me repasse les images de cette formidable intrigue.

     

    Philip Marlowe, le détective le plus charismatique de tous les temps est engagé par Derace Kingley qui le charge de retrouver sa femme Crystal qui semble avoir disparue de leur résidence secondaire du bord du lac à Puma Point. En se rendant sur les lieux, Philip Marlowe fera connaissance du voisin des Kingsley, Bill Chess dont la femme semble également avoir quitté les lieux depuis un mois. En se promenant autour du lac, ils apercevront une forme étrange flottant entre deux eaux. Un cadavre ?

     

    D'aucun diront que ce n'est pas le roman le plus abouti de la série du détective privé Philip Marlowe. En ce qui me concerne, c'est tout simplement le meilleur parce que ce fut l'un des premiers roman noir que j'ai lu. Alors forcément, l'affect neutralise l'impartialité du choix. Et puis l'ambiance y est un peu particulière avec ce périple dans les montagnes californiennes où l'on peut sentir l'odeur de l'écorce des pins qui chauffent sous le soleil et où l'on croise une foule de personnages charismatiques, dont Patton, le vieux sherif de Puma Point qui sous ces aspects de beauf patenté se révèle être bien plus roublard qu'il n'y paraît.

     

    Raymond Chandler a écrit ce roman en 1943 et tout au long de l'histoire on trouve des références à la guerre qui semble pourtant si lointaine. Contrairement aux autres récits, l'action se situe pour la plupart du temps hors de Los Angeles avec des lieux fictifs comme Bay City (nom repris pour la série Starsky et Hutch) et les montagnes de Puma Point.

     

    La Dame du Lac : un classique du genre qui n'a pas pris une ride. Tout en fluidité dans ses descriptions avec des dialogues teintés d'un humour tout en finesse, c'est un livre qui se lit d'une traite et c'est peut-être à cela que l'on reconnaît le talent voir le génie d'un écrivain. Issu de l'école Black Mask, Raymond Chandler tout comme Dashiel Hammett ont appris à faire vibrer le lecteur à l'entournure de chaque changement de page car il faut se rappeler que leurs écrits étaient destinés à un lectorat populaire qui ne cherchait rien d'autre qu'à se distraire en frissonnant un peu. On notera que l'ouvrage a été traduit par Boris Vian qui adorait particulièrement la littérature américaine harboiled.

     

    On ne peut qu'apprécier le style si particulier de Raymond Chandler qui a créé ce personnage mytique du détective désabusé au grand cœur, qui sait rester cool dans toutes les circonstances et qui promène sa classe au milieu d'une cohorte de femmes fatales, d'individus patibulaires et de flics un brin ripoux. Un personnage de rêve qui s'évapore comme les dernières gouttes de whisky au fond d'un verre.

     

    Raymond Chandler : La Dame du Lac. Edition Gallimard/Folio policier. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Michèle et Boris Vian.

    A lire en écoutant : Trouble Man de Marvin Gay.

     

     

     

  • DENNIS LEHANE : MOONLIGHT MILE OU LE CREPUSCULE DE L’AMERIQUE.

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    Bon je le dis d'emblée, ce « Moonligt Mile » de Dennis Lehane ne peut pas être considéré comme un ouvrage extraordinaire, surtout en rapport à ce que nous offre habituellement cet auteur talentueux. On peut même dire que dans la série Kenzie-Gennaro ce roman n'a pas l'envergure d'un « Gone Baby Gone » ou d'un « Ténèbres, Prenez Moi  la Main ». Mais que l'on ne s'y trompe pas, Dennis Lehane, c'est comme un Château d'Yquem, il n'y a jamais de mauvais cru. Je soupçonne même cet auteur d'être capable de brûler un manuscrit qu'il estimerait médiocre plutôt que de le livrer à sa maison d'édition. Alors forcément après un cru exceptionnel comme « Un pays à l'aube », pavé historico-policier, on ne peut qu'être déçu avec « Moonlight Mile » qui n'a pas l'éclat de son prédécesseur.

     

    Mais finalement tout cela n'est qu'une question de contexte. Avec un « Pays à l'Aube », on découvrait une Amérique, bouillonnante et renaissante, en pleine effervescence après les traumatismes de la première guerre mondiale. Fin de la 1ère guerre mondiale, retour des soldats, premières grandes luttes syndicales et balbutiement des revendications raciales, un pays en pleine révolte dont Boston est la figure de proue. Il en va tout autrement pour « Moonlight Mile » titre éponyme des Rolling Stone aussi mélancolique que cet Amérique du présent que nous décrit Dennis Lehane. Un pays laminé par les subprimes et dont les dernières miettes du rêve américain ont été emportées par le souffle des crises successives. Dans cette suite de « Gone Baby Gone », Patrick McKenzie va de nouveau devoir retrouver Amanda qui est désormais âgée de 16 ans. La jeune fille qu'il avait retrouvée une première fois alors qu'elle avait été enlevée  à l'âge de 4 ans semble avoir à nouveau disparu du domicile de sa toxicomane de mère. Mêmes protagonistes donc et intrigue similaire pour cette histoire crépusculaire où l'on croise des serveuses désenchantées, des retraités sans pension et des jeunes déboussolés. Une population sans illusion. Patrick McKenzie qui partage désormais sa vie avec Angie Gennaro (ils ont une petite fille) est lui-même taraudé par des soucis de travail et souhaite obtenir un poste dans une grande agence afin d'obtenir des avantages sociaux lui permettant de subvenir aux besoins de sa petite famille.

     

    Avec Lehane, l'écrivain d'une ville : Boston, nous allons parcourir cette Amérique épuisée où les panneaux « A vendre » fleurissent devant une cohorte de maisons désertées. Un pays fantomatique qui s'est arrêté brutalement comme en témoigne ces agglomérations inachevées truffées d'engins de chantiers abandonnés. Un témoignage poignant qui place peut-être l'intrigue au second plan mais qui n'en demeure pas moins essentiel. Un témoignage sur cette population laminée par les déconvenues successives auxquelles elle a du faire face.

     

    Des notes de tristesse et de mélancolie dans ce qui sera probablement le dernier épisode de la série McKenzie-Gennaro et je me réjouis déjà du prochain roman de Lehane, d'autant plus s'il est du calibre de « Mystic River », « Shutter Island » ou « Un Pays à l'Aube ». Il faut également souligner le travail remarquable de la traductrice, Isabelle Maillet, qui a toujours su restituer les savoureux dialogues qui émaillent toute l'œuvre de Dennis Lehane. Il faut donc lire « Moonlight Mile », récit emblématique de cette Amérique d'en bas.

     

     

    Dennis Lehane : Moonlight Mile. Edition Rivages/Thriller. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Isabelle Maillet.

     

    A lire en écoutant : Titre : Moonlight Mile. Interprète : Rolling Stone. Album : Sticky Fingers.

     

     

  • Michael Connelly : Les 9 Dragons. Les affres du marketing !

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    Un flic portant le même nom qu'un célèbre peintre néerlandais, ça avait de quoi séduire ! Hyeronimus Bosch, détective au LAPD faisait sa première apparition dans « Les Egouts de Los Angeles » où l'on percevait cette ville tentaculaire d'une autre manière.

     

    Le talent de Michael Connelly, c'était d'avoir donné, tout comme à ses personnages, une épaisseur à cette cité que l'on a trop souvent jugée sommairement comme dépourvue d'âme. Grâce à lui, Cienega blvd, Woodrow Wilson drive, Wonderland ave, Sunset blvd et Echo Park résonnaient différemment et devenaient des lieux mythiques et l'on se plaisait à imaginer notre héro se mouvant dans les labyrinthes de ces voies rapides sur fond de soleil couchant ou contemplant de sa maison accrochée à une colline, le tapis de lumière de la Cité des Anges qui apparaissait dans le crépuscule naissant. C'était en 1993, un roman culte était né. 14 enquêtes plus tard il devient difficile d'éviter le dernier opus de Michael Connelly « Les 9 Dragons » car les exemplaires sont alignés dans les grandes librairies comme une muraille infranchissable. Du marketing à grande échelle auquel l'auteur a cédé depuis quelques années déjà, bradant son talent au service de la vente et du formatage. On sent également la patte d'assistants et documentalistes en tout genre qui sont parvenus à extirper tout le jus et le sel des personnages pour nous restituer des protagonistes aux profils psychologiques aussi épais que du papier de cigarette. Des rebondissements à profusion bien sûr, mais seulement pour masquer les faiblesses d'une histoire bourrée de clichés dont le passage du héro à Hong Kong en est un illustre exemple. Bref pas grand chose à dire de ce livre de Michael Connelly qui n'est pas le seul auteur prometteur à avoir flanché en nous livrant des récits aseptisés, censés plaire au plus grand nombre de lecteurs, ce qui est loin d'être gagné !

     

    On retrouve le premier livre de Michael Connelly, « Les égouts de Los Angeles » dans le « Guide du Polar, 40 livres pour se faire9782757818107_1_75.jpg peur ». Un petit ouvrage, extrêmement bien fichu et sans prétention qui vous guidera dans la collection des polars de l'édition Points. Il ne s'agit pas d'un guide académique loin de là, mais juste d'un florilège d'excellents polars classés par thème, par région et par genre. Des extraits tirés des ouvrages principaux, pour nous faire saliver et quelques interviews des auteurs, agrémentés de commentaires pertinents c'est ce qu'il faut pour se repérer dans les méandres du polar et s'extirper du matraquage publicitaire qu'affectionnent certaines librairies et maisons d'édition. L'autre moyen est également de vous référer aux blogs et sites spécialisés dans le genre. Vous en trouverez quelques un dans la liste qui figure dans la colonne de droite. Une liste qui est loin d'être exhaustive et que je ne manquerai pas de compléter. Mais la meilleure méthode restera de flâner dans les rayons des librairies, de farfouiller dans les rayonnages, de vous fier à votre instinct et à votre intuition et d'écouter les conseils avisés des quelques libraires passionnés qui prendront le temps de vous faire partager leurs découvertes. Il s'agit là d'une espèce en voie d'extinction qu'il faut à tout prix préserver en achetant et lisant des livres à profusion !

     

    Michael Connelly : Les 9 Dragons. Editions du Seuil 2011. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Robert Pépin.

     

    A lire en écoutant : Titre : You wanted to travel blind - Auteur : East Troublemaker - Album : BOF de 13 Tzameti.

     

    Louise Austin et Amélie Petit : Le guide du polar, 40 livres pour se faire peur. Editions Points 2010.