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  • ATTICA LOCKE : BLUEBIRD, BLUEBIRD. BLUES DU SUD.

    attica locke,bluebird,éditions liana leviAvec des mouvements sociaux tels que Black Lives Matter, jamais la question sur le sujet des discriminations raciales n'avait pris autant d'ampleur depuis bien des années aux Etats-unis, où l'actualité des violences policières ne fait que raviver les tensions d'un pays qui n'a jamais réglé les problèmes de racisme systémique envers la communauté afro-américaine et qui semble désormais en payer l'addition. Il va de soi que le sujet de cette discrimination latente a été abondamment traité dans le domaine de la littérature noire où les crimes de haine, comme on les définit aujourd'hui dans le pays, deviennent un thème important que de nombreux auteurs ont abordé à l'instar de Kris Nelscott évoquant l'histoire du mouvement afro-américain des droits civiques des années 60, de Colson Whitehead, récipiendaire de deux prix Pulitzer en 2017 et 2020, de Chester Himes et de son emblématique roman, La Reine Des Pommes ou de Joe R. Lansdale qui traitait le sujet de la ségrégation au Texas avec des romans comme Les Marécages ou Sur La Ligne Noire. Du Texas il est encore question avec Attica Locke qui nous présente avec Bluebird, Bluebird, un portrait inquiétant du "Lone Star" où elle vit, avec des relents de ségrégations qui semblent toujours présents dans certaines régions reculées de cet état du sud.

     

    Le Texas Ranger noir Darren Mathews est en sale posture depuis qu'il est sous le coup d'une enquête du grand jury pour une affaire de meurtre commis par un des employés de sa famille. Accusé d'avoir couvert les agissements de l'accusé agissant en état de légitime défense, le policier risque d'être renvoyé de l'institution policière pour parjure. Mais une autre affaire le préoccupe avec la découverte du corps d'un homme noir au bord du bayou Attoyac. La victime a été molestée avant d'être noyée et pour la police locale il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'un vol en dépit du fait que l'on a retrouvé son portefeuille sur lui. Pour le Ranger Darren Mathews il s'agit plutôt d'un crime de haine, ceci d'autant plus que sévit un groupuscule de suprémacistes blancs dans la région. L'affaire se corse lorsque l'on retrouve également le cadavre d'une jeune femme blanche ravivant les tensions sous-jacentes qui règnent dans une bourgade où blancs et noirs ne fréquentent pas les mêmes bars. En lutte avec les autorités locales, Darren Mathews va enquêter envers et contre tous pour déterrer les secrets que bon nombre d'habitants ne souhaitent pas voir resurgir.

     

    Avec trois romans policiers à son actif, tous publié dans la collection Série Noire, Attica Locke n'a rien d'un romancière débutante lorsqu'elle intègre les éditions Liana Levi, avec Bluebird, Bluebird qui a été couronné du prix Edgard-Allan-Poe lors de sa parution originale en 2018. On comprendra dès lors l'aisance de cette romancière nous proposant, avec ce roman complexe, de découvrir les enchevêtrements d'intrigues multiples mettant en scène le Texas Ranger noir Darren Mathews qui doit faire face à une enquête du grand jury tout en menant des investigations sur des meurtres à caractères raciaux dans un comté reculé de l'est du Texas, à la frontière avec la Louisiane. On découvre un personnage nuancé, se révélant bien plus ambivalent qu'il n'y paraît, notamment dans ses rapports avec une mère alcoolique qu'il supporte difficilement préférant se tourner vers ses oncles qui ont pris en charge son éducation. L'autre aspect de Darren Mathews réside dans le fait qu'il a longtemps enquêter dans le cadre des agissements de la Fraternité Aryenne du Texas qui vont influencer son comportement et ses réflexions dans le contexte de meurtres sur lesquels il doit désormais mener ses investigations. C'est l'occasion pour Attica Locke de dépeindre l'atmosphère poisseuse de cette bourgade nichée au bord du bayou Attoyac avec une galerie de portraits où s'opposent membres de la communauté afro-américaine et membre de la communauté blanche qui cohabitent dans un climat de tension flirtant avec le contexte d'une ségrégation qui semble toujours d'actualité à l'instar du Geneva Sweet's Sweets, café réservé aux noirs tandis que les blancs fréquentent le Jeff's Juice House. Représentatifs de ces tensions raciales, les deux établissements publics nous permettent d'appréhender la complexité des rapports entre les deux communautés qui recèlent quelques secrets qu'Attica Locke prend soin de révéler avec une belle virtuosité en nous éclairant sur l'ensemble d'une bourgade qui rechigne à dévoiler les rapports qui peuvent s'instaurer entre les différents membres de la localité. Outre Darren Mathews, on appréciera les portraits de femmes de caractère telles que Geneva, la tenancière du café portant son nom ou de Randie Winston, une jeune veuve, citadine, bien décidée à faire la lumière sur les circonstances du meurtre de son mari et sur les raisons qui l'on conduit à se rendre dans le comté de Shelby. 

     

    Ainsi, au gré d'un bande sonore agrémentée des grands standards du blues, Attica Locke distille avec Bluebird, Bluebird un récit policier âpre et passionnant, sur fond de tensions raciales qui vont révéler les accointances entre les différents membres d'une communauté d'un Texas méconnu que l'on découvre avec une grande délectation.

     

    Attica Locke : Bluebird, Bluebird (Bluebird, Bluebird). Editions Liana Levi 2021. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Anne Rabinovitch.

    A lire en écoutant : Bluebird de John Lee Hokker. Album : The best of John Lee Hooker. 1994 Geffen Records.

  • 10 autrices incontournables du polar.

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    C'est à l'initiative de Fondu Au Noir et de sa rédactrice Caroline De Benedetti que j'ai dressé cette liste des dix romancières incontournables du polar s'inspirant de la sélection d'autrices incontournables de la SF chez Nevertwhere. C'est peu dire que les romancières sont peu mises en avant, ceci dans tous les domaines de la littérature et je dois bien avouer que je ne suis pas en reste en ce qui concerne ce manque de visibilité. Dans cette liste, je ne sais pas si l'on pourrait définir ces romancières comme incontournables. Elles n'en demeurent pas moins marquantes en ce qui me concerne puisqu'il n'a pas été nécessaire d'une grande réflexion pour établir cette sélection. Il y manque Sandrine Colette, Elsa Marpeau et Sophie Loubière dont je n'ai pas encore lu les romans et que je me réjouis de découvrir tant on m'en a fait l'éloge. Il y manque Patricia Highsmith et Agatha Christie et Joyce Carol Oates, monuments de la littérature noire qui ont été citées par d'autres participants, tout comme Simone Buchholz, et Emily Saint John Mandell. Il en manque certainement bien d’autres. Au final figure sur cette sélection dix romancières qui ont fait l'objet d'une chronique sur ce blog, ce qui a limité le choix et c'est bien peu de le dire. 

     

    Noelle Renaude

    Un seul ouvrage à son actif, mais Les Abattus est un roman noir qui sort vraiment de l'ordinaire avec cette chronique sombre du quotidien d'un homme dont on ignore l'identité. 

     

     

    Séverine Chevalier

    Clouer L'Ouest demeure pour moi l'un des meilleurs romans noirs que j'aie jamais lu. Tout y est parfait que ce soit l'écriture et le contenu de l'intrigue qui vous marque à tout jamais.

     

    Valentine Imhof

    Le Blues Des Phalènes a le même impact que l'explosion qui a balayé la ville de Halifax en Nouvelle Ecosse et qu'elle dépeint dans cette fresque dantesque de l'Amérique des années 30.

     

    Louise Anne Bouchard

    Si les romancières sont peu mise en avant, que dire des autrices helvétiques. Il faut lire Ecce Homo qui conjugue la noirceur avec la beauté d'une écriture ciselée qui me fait penser aux textes de Patricia Highsmith. 

     

    Marie-Christine Horn

    Une autre romancière suisse qui met en scène d'excellentes intrigues policières prenant pour cadre avec Dans L'Etang De Feu Et De Souffre, le canton rural de Fribourg en mettant un léger accent sur les particularismes helvétiques sans pour autant abuser du côté ethnique. 

     

    Dorothy B. Hugues

    Contemporaine de Chandler et Hammett, elle n'a rien à leur envier avec le magnifique Un Homme Dans La Brume se déroulant dans le Los Angeles de l'après-guerre.

     

    Attica Locke

    Romancière afro-américaine qui met en scène un rangers du Texas noir qui enquête sur les crimes raciaux dans Bluebird, Bluebird.

     

    Kris Nelscott

    Pseudonyme de Kristine Kathryn Rusch qui met en scène un détective privé afro-américain évoluant dans le contexte historique de l'Amérique des années soixante. Une série policière injustement sous-estimée débutant avec La Route De Tous Les Dangers.

     

    Michèle Pedinielli

    Boccanera inaugure une série policière d'exception mettant en scène Ghjulia Boccanera détective privée fort en gueule officiant à Nice. La gouaille méridionale, l'intrigue sur fond social, tout y est décliné parfaitement.

     

    Shirley Jackson

    On voit en elle une romancière spécialisée dans le fantastique ou l'horreur gothique mais La Loterie et les nouvelles qui suivent sont assurément une quintessence méconnue de la littérature noire.

     

    A lire en écoutant : Underwater Love de Smocke City. Album : Flying Away. 1997 Sony Music Entertainment UK Limited. 

     

  • JOSEPH INCARDONA & THOMAS OTT : LONELY BETTY. INSPIRATION.

    Capture d’écran 2023-05-29 à 20.49.17.pngDans l'univers du noir émerge la lumière et c'est cette particularité qui définit l'oeuvre sombre de ces deux artistes suisses que sont Joseph Incardona, auteur lausannois de romans se situant à la périphérie des genres et Thomas Ott, illustrateur zurichois se distinguant avec la technique de la carte à gratter où l'incision avec un cutter japonais laisse apparaître un dessin en noir sur blanc aux tonalités à la fois poétiques et inquiétantes. Evoluant sur des registres semblables de la littérature noire et de l'univers underground, il était donc logique que ces deux artistes helvétiques se rencontrent en travaillant autour d'un projet commun avec la réédition aux éditions Finitude de Lonely Betty, roman emblématique de Joseph Incardona désormais enrichi de sept illustrations de Thomas Ott soulignant l'atmosphère angoissante d'un texte aux contours fantastique rendant hommage à un grand romancier du genre.

     

    joseph incardona,thomas ott,lonely betty,éditions finitudeA la veille de Noël, il neige sur Durham, cette petite ville du Maine où vit Betty Holmes et dont la communauté s'apprête à fêter ses 100 ans. Séjournant dans un home pour personnes âgées, cette ancienne institutrice s'est murée dans le silence depuis 54 ans, suite à la disparition tragique de trois de ses élèves. Un événement dont elle ne s'est jamais remise. Mais alors que l'on célèbre son anniversaire, la vieille femme surprend tout son entourage en vomissant sur son gâteau avant de faire entendre le son de sa voix en exigeant de voir immédiatement le lieutenant à la retraite John Markham. Elle a des révélations à faire au sujet de l'un de ses anciens élèves devenu célèbre. Mais après s'être confiée auprès du policier, Betty ne célèbrera pas Noël. Que peut-elle bien avoir raconté au vieil enquêteur chevronné ?

     

    On se réjouit de la mise au goût du jour de ce bref ouvrage d'une centaine de pages empruntant tous les codes du genre avec une convergence entre le roman policier et le roman fantastique s'articulant autour du caractère marqué d'une galerie de personnages sublimant un récit aux entournures malicieuses et au final fracassant, véritable déclaration d'amour à l'une des grandes figures de la littérature populaire. Sur la base de ce pastiche nuancé à l'ambiance inquiétante, joseph incardona,thomas ott,lonely betty,éditions finitudeThomas Ott nous offre sept illustrations dont les cadrages élaborés soulignent la tension de l'intrigue en marquant les temps forts de chacune des parties du roman. On y distingue ainsi, l'infirmière pulpeuse, le vieux flic revenu de tout, la silhouette des trois élèves disparus s'enfonçant dans la forêt, Betty bien évidemment ainsi que son célèbre élève lui causant tant de tourments. Comme un fait exprès, Thomas Ott s'emploie à dissimuler une partie des traits des protagonistes que ce soit par le biais du cadrage ou de la lumière en jouant avec le contre-jour, afin d'accentuer la part de mystère et de singularité émanant d'une histoire aux allures de conte obscur sublimé d'illustrations aux détails envoûtants, lui conférant une envergure phénoménale et détonante. Symbiose de l'image et du texte, Lonely Betty incarne ainsi le choc d'une rencontre artistique d'envergure qu'il convient de saluer.

     

    Joseph Incardona & Thomas Ott : Lonely Betty. Editions Finitude 2023.


    A lire en écoutant : Lonely Betty de The Pollies. Album : Not Here. 2015 Single Lock Records.

  • JAMES MCBRIDE : DEACON KING KONG. TORD-BOYAU.

    james McBride, Deacon King Kong, éditions gallmeisterA bien y réfléchir, ils ne sont pas si nombreux les auteurs de la communauté afro-américaine qui se sont lancés dans l'écriture de polars ou de romans noirs. On pense avant tout à Chester Himes dont le premier roman, La Reine Des Pommes, mettait en lumière le quartier de Harlem où officient les deux inénarrable flics Ed Cercueil et Fossoyeur Jones que l'on retrouvera dans un cycle comprenant neuf volumes. L'autre grande référence de la littérature noire afro-américaine, c'est Walter Mosley qui acquiert une certaine notoriété avec Le Diable En Robe Bleue (Série Noire 1996) mettant en scène le détective privé Easy Rawlins dont les investigations prennent pour cadre la ville de Los Angeles durant la période des années cinquante, avec un accent particulier sur le quartier de Watts, théâtre d'importantes émeutes raciales. On peut également évoquer Attica Locke qui a publié récemment Bluebird, Bluebird, un roman policier nous permettant de suivre les investigations du Texas Ranger noir Daren Mathews qui travaille dans un état profondément marqué par les discriminations raciales. D'autre romanciers afro-américains ont effleuré le mauvais genre à l'image de Donna Tartt, James Baldwin ou Colson Whitehead. Chez Gallmeister on trouve deux auteurs issus de cette communauté dont une femme Ayana Mathis qui dresse le portrait social d'une nation en devenir avec Les Douze Tribus D'Hattie (Gallmeister 2014). Détenteur de prix prestigieux, dont le National Book Award, James McBride est le second écrivain afro-américain à intégrer la collection Gallmeister avec des ouvrages comme L'Oiseau Du Bon Dieu (Gallmeister 2013), encensé par les critiques et Mets Le Feu Et Tire-Toi (Gallmeister 2017), un témoignage détonant autour de l'univers de James Brown, surnommé à juste titre "parrain de la Soul".  Egalement scénariste et compositeur de jazz, James McBride revient sur le devant de la scène littéraire avec Deacon King Kong, un puissant roman foisonnant de personnages à la fois attachants et profondément humains.

     

    A la fin des années soixante  une certaine effervescence règne dans la cité Causeway, un ensemble de logements sociaux de South Brooklyn principalement occupé par une communauté afro-américaine fortement défavorisée. Le trafic de stupéfiants gangrène le quartier avec la consommation d'héroïne, une nouvelle drogue, qui affecte une jeunesse particulièrement vulnérable. Police impuissante, habitants désemparés, c'est probablement pour ces raisons que le vieux Sportcoat, une figure pittoresque du quartier, a tenté de flinguer Deems Clemens, une jeune espoir du base-ball qu'il entrainait autrefois, mais qui s'est reconverti dans le deal de rue, beaucoup plus rémunérateur. Imbibé de King Kong, un tord-boyau local qu'il affectionne, le vieux Sportcoat poursuit ses déambulations en se moquant bien de l'agitation qui règne autour de lui et des flics qui sont à sa recherche. Mais le geste de ce diacre à la fois attachant et râleur va avoir des conséquences imprévisibles qui vont affecter les paroissiens de l'église des Five End, mais également un flic de quartier désabusé, des mafieux locaux aux orientations divergentes, une tueuse à gage sans pitié et des petits truands désinhibés qui veulent prendre la place de Deems Clemens.

     

    Puisqu'ils ont collaboré ensemble, notamment à l'adaptation de son roman Miracle A Santa Anna (Gallmeister 2015), il n'est pas vain de mentionner une certaine influence de Spike Lee sur l'univers de James McBride et plus particulièrement avec Do The Right Thing se déroulant, tout comme Deacon King Kong, dans l'arrondissement de Brooklyn et présentant toute une galerie de personnages hauts en couleur qui marquent les esprits. En soulevant le couvercle du chaudron social que représente cette cité des Cause Houses, c'est un bouillonnement d'aventures disparates que l'on va découvrir au gré d'intrigues tumultueuses que l'auteur va rassembler avec la maestria d'une écriture généreuse et débridée qui nous entraine dans un enthousiasmant récit chargé d'une certaine dérision imprégnée d'humanisme. Que l'on prend plaisir à croiser toute cette ample galerie de portraits détonants qui gravitent autour de Sportcoat à l'instar de l'Eléphant, ce mafieux au coeur d'artichaut qui se cantonne dans ses activités de contrebande en veillant sur sa vieille mère qu'il affectionne, de Hot Sausage, ami du vieux diacre qui partage ses délires éthyliques à coup de gnôle frelatée ou de soeur Paul, cette vieille femme centenaire détentrice de quelques secrets entourant l'église des Five Ends. Qu'il est plaisant également de s'aventurer dans l'entrelacs d'intrigues qui semblent sans queue ni tête, imprégnant cette tumultueuse communauté jusqu'au terme d'un dénouement poignant et parfaitement orchestré pour nous éclairer d'un vibrant plaidoyer du vivre ensemble, bien au-delà des préjugés. Bien plus que la maitrise de son récit, il faut saluer chez James McBride, cette imagination débridée et cette originalité sans faille à l'image de cette colonie de fourmis en provenance de Colombie et parcourant désormais sans relâche les entrailles des immeubles des Cause Houses en nous permettant ainsi de faire connaissance avec quelques uns des trois mille cinq cents locataires du quartier. 

     

    Tonitruant ouvrage ponctué de règlement de compte âpres, parfois sanglants et même d'une chasse au trésor mystérieuse, Deacon King Kong est une fresque bigarrée nous immergeant au sein du petit peuple de cette cité de misère qui survit tant bien que mal aux milles aléas de la vie et que James McBride dépeint avec un amour immodéré.

     

     

    James McBride : Deacon King Kong (Deacon King Kong). Editions Gallmeister 2021. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par François Happe.

    A lire en écoutant : Fool's Paradise de Sam Cooke. Album : Night Beat. 1963 RCA Records.